Le rêve
Ne disposant pas des droits pour la diffusion d’images de tierce personne, vous pouvez retrouver l’intégralité de l’univers visuel de ce rêve intérieur ici : https://pin.it/426S11X
Sur le quai d’un port de la ville de Copenhague. Je passe mon pied de la terre ferme au sol d’un immense bateau. C’est un bateau-ville. Il y a du monde partout. Deux amies sont venues avec moi, mais je les ai déjà perdues. Ce bateau-ville ne ressemble pas à une ville nordique, je suis ailleurs. Des centaines de personnes circulent sur le bateau dans une ambiance de fêtes. Il y a deux étages. Des passerelles en bois avec des balustrades brunes parcourent les flancs du bateau. J’emprunte la passerelle du rez-de-chaussée du côté droit et me fraie un chemin à travers les groupes de gens. La passerelle frôle l’eau. C’est beau !
Découvrez l’atmosphère du bateau ici : https://pin.it/3wUgEgm
Un léger décroché à l’intérieur du bateau permet à l’eau de dessiner une minipiscine le loin des balustrades. Ici, une salle avec une grande hauteur sous plafond s’ouvre. De larges poutres brunes accentuent encore plus la hauteur de la salle. C’est un immense restaurant d’inspiration chinoise. Il y a de la moquette rouge au sol et d’immenses canapés en demi-lune disposés autour des tables. Un sentiment d’intimité ou de petit comité se dégagent de cette disposition. Des serveurs commencent à préparer la salle et les tables pour le repas du soir. Je suis époustouflée par la beauté du lieu et par l’effervescence qui règne sur le bateau. Je veux arpenter tout le bateau, tout découvrir, tout voir. Mais soudain, je réalise que je n’ai pas retiré d’argent avant de prendre le bateau. Je n’ai pas d’argent local. Ça m’inquiète, mais je veux continuer mon exploration. Au fond du restaurant, je vois une porte. La disposition des canapés dessine un chemin vers cette porte où le sol dessine une légère pente. Cette moquette est tellement moelleuse.
Traversez visuellement le couloir ici : https://pin.it/1wrBYPp
Je passe la porte et me trouve dans un immense couloir vide. Du silence ! Un long tapis rouge parcourt le couloir jusqu’à la fin. De chaque côté, des grandes portes massives longent les murs. Chaque porte correspond à la chambre de chaque groupe présent sur le bateau. Ce sont des portes d’environ 4 mètres de hauteur. Elles sont recouvertes d’un cuir brun capitonné. Au-dessus des portes, des banderoles sont calligraphiées à l’encre dorée. Elles indiquent le nom du groupe, leur évènement et leur devise. Je m’étonne de tout, tout suscite ma curiosité. Je veux en savoir plus. Mais, cette histoire d’argent me revient en tête : « Je n’ai pas d’argent local, je n’ai pas d’espèces. Je ne pense pas qu’ils prendront des euros ».
Retrouvez le décor de cette salle de réception ici : https://pin.it/1vn4Y2c
Je marche jusqu’au du couloir. À droite, une porte s’ouvre et donne sur une salle de réception. La pièce est entourée de grandes portes-fenêtres arrondies et vitrées qui remplissent la pièce de lumière. Le sol est blanc et des tables rondes sont recouvertes également de nappes blanches. Les tables sont recouvertes de vaisselles blanches et de verres en cristal. Il se dégage une ambiance sereine de cette pièce. Mais de nouveau, je pense : « merde. Je n’ai pas d’argent. J’espère qu’ils prennent la carte ? Sinon, je vais faire comment pour manger ? ». Je n’ai pas le temps de parcourir toute la salle qu’une employée me trouve et me fait comprendre que je ne devrais pas être ici. Dans un anglais approximatif, je demande : « is it the Lunch….room ? » Elle me répond en français que oui. En sortant de la salle, je me rends compte qu’à gauche, ce qui correspond à la fin du couloir, il y a son bureau. Il y a un petit comptoir dont une partie se soulève comme sur les comptoirs de bar. C’est comme cela qu’elle accède à son bureau. Je vois justement que derrière elle, il y a un escalier qui permette d’accéder au sous-sol et au 1er étage. L’escalier est en colimaçon et en fer forgé avec des motifs floraux d’art nouveau. Des couleurs vives et vibrantes se dégagent de ce lieu : du bleu, du vert, du jaune. Comme les couleurs des vitraux. Mais l’employée reste immobile, je ne peux donc pas continuer mon exploration.
Accédez au joli ponton ici : https://pin.it/1vn4Y2c
Mon œil est de nouveau attiré par la salle de réception à droite et la lumière blanche de la pièce. Je traverse la salle, passe les grandes portes fenêtre vitrées. Il y a un petit ponton sur lequel je m’assoie. J’ai les pieds dans l’eau. Je regarde le mouvement des vagues et les feuilles des végétaux se balancer au rythme du vent sur la rive. J’ai un gros bouquet de fleurs blanches dans les bras. Il y a de grosses fleurs en grappes et d’autres plus petites en forme d’ombrelles. Tout d’un coup, je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Je vois que j’ai 36 messages d’une amie et mon téléphone continue de vibrer. Je me demande ce qui se passe. Elle m’a envoyé pleins de photos de femmes qui tiennent également un bouquet de fleurs blanches et elle trouve ça hilarant.
Je suis dans mon lit, me lève et ouvre la porte. Dans le couloir, un ami passe. Je lui demande pourquoi cette amie m’a envoyé tous ces messages. Il me répond : « ce qui est marrant, c’est dit qu’il faut toujours être sérieux, mais en fait, elle se marre tout le temps ». À mon réveil, je pense directement à la fleur l’achillée (dont je ne connaissais rien) et au film le Voyage de Chihiro pour l’esthétique du rêve.
Mais à qui appartient ce joli monde intérieur ?
L’esthétique asiatique
C’est une femme d’une soixantaine d’années qui est masseuse professionnelle. Bien qu’elle ne soit jamais allée en Asie, elle n’est pas étonnée, par l’univers esthétique japonisant du rêve. Effectivement, formée au shiatsu et à la relaxation coréenne qui s’appuient sur la médecine chinoise, elle reconnaît l’influence de ces cultures asiatiques dans son imaginaire et sa conception du monde (le lien esprit/corps, la conception de l’espace dans les maisons japonaises, l’habillement et les textiles asiatiques).
L’eau
Elle adore prendre de longs bains et ne manque pas une occasion de se baigner que ce soit à la mer ou à la piscine. Elle habite proche d’une rivière. Elle aime l’idée d’être sur un bateau, car ça offre une mobilité douce vers un ailleurs.
Couleur et texture
Elle confirme que le brun et le rouge sont ses couleurs préférées, ce qui explique leur omniprésence. La présence intense de textures et textiles réconfortants comme le cuir et le velours, moquette s’explique par son amour pour les matières textiles. Elle adore voir des expositions sur les textiles et est admirative des personnes travaillant des matières telles que le papier ou le cuir.
La fête
C’est une personne profondément joyeuse. Par son travail, elle côtoie beaucoup de personnes qui traversent des périodes de crises ou qui font face à toutes sortes de situations peu agréables. Ces personnes cherchent donc un répit en allant la voir. Ils s’accordent une pause et un moment de relaxation. Par son travail corporel, mais aussi par l’échange, elle rebooste ces personnes, ce qui correspond aux personnes du bateau qui semblaient vivre une parenthèse enchantée sur ce bateau. Elle dit également que lorsqu’elle rêve, il y a toujours « une smala » autour d’elle. Même si cela lui arrive rarement, elle aime faire la fête et célébrer des évènements.
Les fleurs
Elle adore les végétaux. Elle possède plusieurs plantes et aime particulièrement s’occuper de son jardin et de son potager. Elle apprécie faire de longues en balade en forêt. Dans sa jeunesse, désireuse d’en connaître plus sur le monde végétal, elle a suivi une formation en botanique et herboristerie. Dans le rêve, le lien avec l’Achillée Millefeuille était très fort. Au fil de discussion, il apparaît que cette femme possède une mauvaise circulation sanguine. L’Achillée s’avère être un excellent fluidifiant sanguin et je l’invite à l’utiliser en tisane.
Deux salles, deux ambiances
Il était étonnant de sentir une différence d’ambiance entre les passerelles bondées de monde et le parcours plus solitaire à partir de la traversée du couloir. La personne admet qu’elle a une vie très sociale, car elle collabore avec beaucoup de personnes au quotidien, mais qu’elle apprécie la tranquillité, le recueillement ou d’être simplement à la maison. Ce sont deux facettes de sa personnalité : un besoin d’extériorité pour l’effervescence des échanges humains et un besoin d’exploration solitaire permet un lien plus fort avec la Nature (l’eau, le végétal).
La perte d’amis
Dès le début du rêve, ses amis avaient disparu. Elle reconnait que l’amitié est un domaine primordial dans sa vie, mais beaucoup de ses amis ont disparu ou elle les a perdus à cause de désaccords.
Se donner les moyens
La phrase redondante du rêve était qu’elle n’avait pas les moyens. Une petite voix infantilisante et déstabilisante traduisant une croyance limitante la conduisant à ne pas concrétiser des idées ou projets sous prétexte qu’elle n’avait pas les moyens financiers, techniques ou intellectuels.
D’autres aspects du rêve ont été évoqués et analysés, mais ils ne seront pas abordés ici puisque cela reste de l’ordre de l’intime.