Astro, origine à gratter
C’est donc sans étonnement que l’on trouve aussi bien en astronomie qu’en astrologie : le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton.
Au-delà de notre système solaire, les deux disciplines s’intéressent aux constellations du Zodiaque, ces ensembles d’étoiles que sont les constellations du Bélier, du Taureau, des Gémeaux, du Cancer, du Lion, de la Vierge, de la Balance, du Scorpion, du Sagittaire, du Capricorne, du Verseau et des Poissons. Ainsi, étymologiquement si « astro » signifie « astre », l’astronomie est l’observation des astres, et l’astrologie est le discours des astres. La base de l’astrologie repose donc sur l’astronomie. Mais pour quelles raisons les astres nous parleraient ?
Les étoiles, notre boussole
Depuis la nuit des temps, les êtres humains ont regardé le ciel en quête de sens et de réponses. Dans les nuits sombres de la préhistoire jusqu’à aujourd’hui, les astres nous accompagnent et nous guident. L’étoile du berger, aussi connue sous le nom de Vénus, a servi de boussole aux êtres humains pour retrouver leur chemin. Si une étoile vous aide à rentrer chez vous, lui feriez-vous confiance pour guider votre vie ?
Si nous avons peu de traces des connaissances astronomiques des Hommes préhistoriques, nous savons qu’ils utilisaient le cycle solaire et lunaire pour mesurer le temps et se situer dans le temps. Cela leur a permis de déterminer les saisons propices pour se déplacer et pour se nourrir.
Ainsi, les astres nous ont aidés à nous situer dans le temps et dans l’espace. Ils ont été essentiels à notre survie et notre évolution. Il existe donc un lien de confiance très fort entre l’espèce humaine et les astres. C’est, donc, sans étonnement que les premières tablettes que nous avons découvert dans le bassin de la Mésopotamie relient les astres aux Dieux.
C’est là que commencent officiellement l’histoire de l’astrologie occidentale, entre le Tigre et l’Euphrate, II millénaire av. J.C, parmi les Chaldéens, les Sumériens et les Babyloniens.
Mythe fondateur
Dans la mythologie babylonienne, Marduk, le Roi des Dieux, créa la Terre et le Ciel à partir de Tiamat, le Chaos primordial. Les Babyloniens l’associent à la planète Jupiter, la plus grosse planète de notre système solaire. Cela vous semble une histoire à dormir debout ?
Cependant, les dernières découvertes scientifiques ont confirmé que Jupiter fut la première planète de notre système solaire et que, grâce à sa présence, les autres planètes du système solaire ont pu se créer.
Par la présence de Jupiter, les éléments se sont également divisés : d’un côté les éléments rocheux et ferreux qui ont donné naissance aux planètes telluriques : Mercure, Vénus, Mars et la Terre ; et de l’autre côté, les éléments gazeux donnant naissance aux planètes gazeuses : Saturne, Uranus, Neptune et Pluton. Comment ne pas voir ici, le lien avec Marduk qui divisa le monde en deux entre l’élément terre et l’élément air ?
Marduk/Zeus/Jupiter, le Dieu de l’ordre face au Chaos, le séparateur du Ciel et de Terre, le régent et le créateur des autres Dieux, nous montre qu’à l’instar des contes qui détiennent toujours une morale, les mythes fondateurs détiennent une part de savoir véridique.
Des points à relier
Ainsi, l’astrologie est une connaissance du monde héritée des civilisations antiques. Par l’utilisation de métaphores, d’analogies, de symboles, de légendes, de mythes et de morales, les astrologues antiques décrivaient les grands mouvements et phénomènes du monde aussi bien extérieurs qu’intérieurs. C’est une vision holistique du monde où tout est interconnecté, à l’image des constellations : des astres reliés entre eux pour créer une image, un sens.
En astrologie, le point central est celui de notre naissance. Elle marque un point sur l’échelle du temps et de l’espace. C’est un point de départ qui, relié à d’autres points, donne une image à laquelle l’astrologie donne son sens.